Elle correspond à une rétraction inflammatoire de la capsule articulaire, enveloppe naturelle de toute articulation. On parle souvent d’« épaule gelée »
Son origine est controversée. Elle peut correspondre à une réaction de défense de l’épaule à une douleur quelqu’en soit l’origine (traumatisme, intervention chirurgicale sur le membre supérieur, lésion de la coiffe des rotateurs…) mais aussi à une immobilisation excessive de l’épaule par écharpe. Elle peut également être satellite d’une maladie régionale (par exemple pulmonaire, cardiaque ou mammaire). Le plus souvent aucune cause n’est retrouvée, à l’exception bien souvent d’un terrain anxieux.
Lorsque la capsulite fait suite à une intervention chirurgicale, celle-ci va ralentir l’évolution mais ne compromettra en rien le résultat de celle-ci.
Elle se traduit par l’apparition d’une douleur importante, vite accompagnée d’un enraidissement de l’épaule. Au stade suivant la douleur disparait mais l’enraidissement est maximal. Celui-ci va rétrocéder progressivement jusqu’à la guérison complète dans la plupart des cas, mais l’évolution est longue pouvant atteindre 12 à 18 mois. Il n’y a pas de risque de récidive mais l’autre épaule peut être concernée un jour ou l’autre.
Le diagnostic se fait à l’examen du patient devant une diminution de l’ensemble des amplitudes articulaires.
Une radiographie est indispensable afin d’éliminer une autre cause d’épaule douloureuse (calcification, tumeur…). D’autres examens peuvent être prescrit lorsque qu’une cause particulière est suspectée.
Le traitement repose avant tout sur une rééducation au long cours, avec mobilisation par le kinésithérapeute en allant légèrement au delà du seuil algique. La récupération est capricieuse avec des phases en plateau et des gains soudains. Un traitement antalgique et parfois anxiolytique ou antidépresseur est souvent associé. Aucune immobilisation ne doit être prescrite et il faut continuer à utiliser son épaule dans la vie courante, dans les limites de la douleur bien évidemment. Une infiltration de cortisone sous échographie apporte souvent un soulagement appréciable au stade initial douloureux.
D’autres traitements ont été proposé:
- la prise de calcitonine, actuellement abandonné en raison d’un rapport bénéfice-risque défavorable
- la distension capsulaire par injection intra-articulaire sous pression
- la mobilisation sous anesthésie et arthroscopie pour libérer la capsule, comporte un taux de complications et de récidives important.