1. Il s’agit d’une inflammation de la gaine entourant les tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce (ténosynovite) qui cheminent tous deux dans le même tunnel fibreux, au bord externe du poignet, au contact du radius. L’irritation débute souvent à l’occasion d’un changement d’activité, d’un choc ou d’une utilisation inhabituelle. Elle s’entretient ensuite par les frottements des tendons qui deviennent nodulaires et augmentent de volume dans leur gaine qui est inextensible.
2. L’affection se traduit par une douleur souvent très vive, au bord externe du poignet, exacerbée par les mouvements du pouce. Un nodule douloureux, visible et palpable, formé par l’épaississements des fibres du tunnel et du tissu qui recouvre les tendons, peut exister. Les infiltrations locales de cortisone, les anti-inflammatoires et les attelles d’immobilisation (orthèses) ont souvent un effet favorable mais parfois passager. En cas de persistance des douleurs et d’aggravation de la gêne fonctionnelle, il est raisonnable d’opérer.
3. L’intervention est faite le plus souvent sous anesthésie locale, en chirurgie ambulatoire (1jour). Elle consiste, par une petite incision, à ouvrir la gaine qui forme un véritable tunnel. L’agrandir permet de réduire les frottements entre les tendons et la gaine, source de douleurs. Les tendons retrouvent ensuite spontanément leur calibre normal. L’activité manuelle est autorisée précocement sans restriction particulière, bien souvent après le port d’une orthèse quelques jours, mais il faudra éviter de mouiller la main avant 8/10 jours. La rééducation est facultative.
4.Les complications restent rares si l’intervention est réalisée par un chirurgien entraîné :
- l’infection est rare.
- une cicatrice sensible, des fourmillements au dos de la main ou des doigts sont possibles et peuvent persister parfois longtemps.
- une main gonflée, douloureuse, avec une transpiration puis raideur évoque une algodystrophie.