Principe
- L’intervention consiste à remplacer l’articulation de la hanche par une prothèse constituée :
- d’un implant fémoral (la « tige »)
- d’un implant cotyloÏdien (le « cotyle »)
- Les implants sont :
- soit fixés dans l’os par du ciment
- soit impactés, s’intégrant ensuite progressivement à l’os grâce à un revêtement en hydroxyapatite
Pathologies
- La coxarthrose :
- Pathologie la plus fréquemment observée
- Il s’agit de l’usure du cartilage de l’articulation coxo-fémorale
- Elle peut être primitive (sans « cause » retrouvée) ou secondaire (post-traumatique, malformation…)
- A un stade avancé, elle est responsable de douleurs et d’une raideur de la hanche qui finissent par avoir un retentissement important sur la vie quotidienne du patient, en limitant notamment la marche
- L’ostéonécrose de la tête fémorale (plus rare)
Quand opérer ?
- Lorsque la coxarthrose est radiologiquement évoluée et que la gêne fonctionnelle devient difficilement supportable
- RRAC (Récupération Rapide Après Chirurgie)
- Retrouver une autonomie rapide après l’intervention en optimisant les pratiques chirurgicale et anesthésique
- L’utilisation de techniques mini-invasives associée à une prise en charge anesthésique optimisée permet :
- de réduire la douleur post-opératoire et donc la consommation de médicaments antalgiques
- de réduire le saignement per et post-opératoire
- Il en résulte :
- un lever et une récupération fonctionnelle plus rapides
- un retour à domicile précoce
- moins de complications post-opératoires (hématomes, infections, effets secondaires des antalgiques…)
Bilan avant l’opération :
- Consultation d’anesthésie
- Prendre rendez-vous au 05 59 22 47 21
- Doit avoir lieu au moins 3 semaines avant la date programmée de l’intervention
- Prise de sang dont les résultats sont à montrer à l’anesthésiste lors de la consultation
- Consultation cardiologique, au mieux avant la consultation d’anesthésie
- Bilan dentaire : pour s’assurer de l’absence de foyer infectieux
- Analyse d’urines (ECBU) : au moins 10 jours avant l’intervention, pour s’assurer de l’absence d’infection urinaire (en cas d’infection urinaire avérée, le médecin traitant doit mettre en route une antibiothérapie)
- Contrôle de l’état de la peau au niveau de la hanche , la veille de l’intervention, par le chirurgien, dans la chambre du patient : la peau doit être parfaitement saine pour que l’intervention puisse se dérouler (absence de furoncle, excoriation, coupure…)
Déroulement de l’hospitalisation / suites opératoires
- Hospitalisation la veille de l’intervention
- Visite de l’anesthésiste et du chirurgien qui contrôlera notamment l’état de la peau au niveau du membre inférieur concerné par l’intervention
- L’intervention est pratiquée en règle sous anesthésie générale
- Durée : environ 1 heure
- Lever à j+1 par les kinésithérapeutes
- Apprentissage des consignes de précaution à respecter dans les semaines qui suivent l’intervention
- Sortie à partir de J+2: en fonction de l’âge, du terrain, de l’activité, et du niveau de récupération d’autonomie du patient
- A domicile dans la grande majorité des cas
- Rarement en centre de convalescence pour les patients plus âgés, débilités ou isolés socialement
- Passage d’une infirmière à domicile pour la réfection du pansement (tous les 2 jours) et l’injection quotidienne d’anticoagulant (sauf cas particulier)
- En prévention du risque de phlébite, le patient doit en effet suivre une anticoagulation pendant 5 semaines, et porter des bas de contention pendant 3 semaines
- Il est conseillé, par précaution, de garder au moins une canne pour marcher pendant 1 mois, même si beaucoup de patients se sentent rapidement capables de s’en passer
- La conduite automobile peut être reprise après 4 à 6 semaines
- La 1ère consultation post-opératoire avec le chirurgien est prévue à environ 1 mois
- Néanmoins, certains signes doivent absolument amener le patient à consulter le chirurgien plus rapidement, en urgence : fièvre persistante, cicatrice inflammatoire (rouge) ou écoulement cicatriciel
Principales complications (liste non exhaustive)
Elles sont rares :
- L’infection : complication redoutée car difficile à traiter, il peut s’agir (schématiquement):
- D’une contamination en période péri-opératoire (durant ou dans les suites immédiates de l’intervention) : la polyclinique d’Aguilera mène en ce sens une politique de lutte acharnée contre les infections dites nosocomiales et est classée ICALIN A (score d’excellence). Il en résulte un taux d’infection sur prothèse extrêmement faible < 1%. Le risque est plus important sur certains terrains (obésité, diabète, immunodépression…).
- D’une contamination par voie hématogène : même plusieurs années après la pose de la prothèse, une bactérie passe dans le sang à partir d’un foyer infectieux mal soigné (panaris, ongle incarné, infection urinaire…) et se fixe sur la prothèse.
- La luxation : la tête fémorale sort de son logement, à l’occasion d’une chute ou d’un mouvement extrême. Le risque de luxation de la prothèse s’est réduit ces dernières années avec l’évolution des techniques chirurgicales et des implants.
- Différence de longueur : bien que le chirurgien mette tout en œuvre pour que les 2 jambes soient de même longueur après l’intervention, il peut arriver qu’une jambe soit plus longue que l’autre. La plupart du temps, cette différence est minime, imperceptible dans la vie quotidienne, d’autant qu’elle se corrige bien souvent spontanément dans les mois qui suivent l’intervention. Lorsque le patient reste gêné après plusieurs mois, on peut lui conseiller le port d’une talonnette pour compenser cette différence de longueur.
- Le descellement de la prothèse:
- Une prothèse de hanche n’est pas éternelle. La durée de vie moyenne est de 15-20 ans.
- Il appartient au patient d’économiser sa prothèse pour éviter une usure et un descellement trop rapides.
- Il est donc fortement recommandé de privilégier des activités telles que le vélo, la natation, la marche, le golf…au détriment d’activités plus traumatisantes telles que la course à pied ou les sports de pivot et d’impulsion.
- Lorsque la prothèse est descellée, une nouvelle intervention est nécessaire pour la changer.