1. Elle correspond à l’arthrose de la base du pouce, destruction progressive des cartilages de l’articulation entre le trapèze et le premier métacarpien. Elle est très fréquente, touchant surtout la femme, et débute le plus souvent vers l’âge de 50 ans. Elle peut devenir très gênante dans la vie quotidienne entraînant des douleurs, une limitation de la mobilité de la base du pouce et une diminution de la force de serrage de la main et parfois une déformation inesthétique appelée « pouce en Z » (par retentissement sur les autres articulations du pouce).
Les facteurs prédisposants sont nombreux : mécanique (mouvement répétés du pouce), héréditaire et familiaux, parfois après un traumatisme.
2. Le traitement est, initialement, médical (antalgiques, anti inflammatoire, anti-arthrosiques, parfois infiltrations, attelle de repos orthèse). En cas d’échec ou d’impossibilité du traitement médical, la chirurgie est possible, le plus souvent sous anesthésie du membre supérieur (anesthésie loco-régionale) en ambulatoire. Il peut s’agir de la mise en place d’une prothèse remplaçant l’articulation, ou d’un implant en pyrocarbone qui a l’avantage de respecter le stock osseux, l’ablation du trapèze avec stabilisation du pouce par un tendon de voisinage est également possible. Une immobilisation courte, suivie de rééducation durant quelques semaines, permettent une bonne récupération.
3. Des complications sont toujours possibles, mais restent rares si l’intervention est réalisée par un chirurgien entraîné :
- l’infection locale est rare ;
- une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur évoque une algodystrophie qui nécessite un traitement spécifique (rééducation et médicaments) ;
- un engourdissement du dos du pouce est possible par irritation des branches sensitives du nerf radial. Elles disparaissent habituellement en quelques semaines ;
- les prothèses peuvent se luxer, s’user ou se desceller.